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L'âge d'or : CARA, champion d'Afrique (1963-1975)

Entre 1963 et 1975, le Club Athlétique Renaissance Aiglons (CARA) a connu sa période la plus faste. Ces années ont forgé la légende du club, marqué le football congolais et inscrit le nom des Aiglons dans l'histoire du sport africain.


La transformation en CARA (1963)

En février 1963, la Renaissance B devient officiellement le Club Athlétique Renaissance Aiglons (CARA).
Le club abandonne les couleurs bleu et jaune pour adopter le rouge et noir, inspirés de l'OGC Nice, surnommé à l'époque « les Aiglons ».
Ce changement symbolise une nouvelle identité : ambition, discipline et créativité.


Une organisation innovante

Le CARA se distingue par une gestion moderne et rigoureuse :

  • Système de jeu : le fameux 4-2-4, basé sur la vitesse des ailiers.
  • Objectif du championnat : toujours figurer dans les trois premiers.
  • Ambiance : familiale et fraternelle, renforcée par la création des « fiancées » (supporters féminines), dont les pionnières furent Félicité Safouesse et Angélique Nkouka.
  • Philosophie : « Tout imaginer, tout créer », un état d'esprit tourné vers l'innovation.

Domination nationale

Durant les années 1960, le CARA règne sur le championnat brazzavillois :

  • Champion : 1963, 1964, 1965, 1966, 1967, 1968
  • Vice-champion : 1969, 1970

Cette régularité témoigne d'une organisation solide et d'un effectif de grande qualité.


L'ouverture continentale

De 1970 à 1975, le CARA s'attaque à la scène africaine.
Sous la direction de Dominique Mavoungou et Saboga, le club consolide ses acquis et innove dans sa gouvernance :

  • Création du Conseil des sages, regroupant anciens joueurs et bienfaiteurs, qui apportent conseils et soutien financier.
  • Structuration du club des supporters, véritable moteur populaire.
  • Encadrement technique et administratif irréprochable.

1974 : le sacre africain

En 1974, le CARA atteint l'apogée de son histoire en devenant Champion d'Afrique des Clubs.
Ce triomphe repose sur :

  • Une solidarité interne sans faille
  • Une organisation exemplaire
  • Des joueurs responsables et engagés
  • Un encadrement discipliné et visionnaire

Le CARA devient ainsi le symbole de la réussite congolaise sur la scène continentale.


1975 : le début des fissures

En 1975, un pénalty manqué en quart de finale de la Coupe d'Afrique marque le début des tensions internes.
Ce revers, vécu comme une trahison du destin, ouvre la voie à des divisions et à une lente descente vers la désintégration.
C'est la rançon du succès : après l'apogée, les fragilités apparaissent.


Leçons de l'âge d'or

Cette période enseigne plusieurs vérités :

  • L'unité et la discipline sont les clés du succès.
  • L'innovation et la créativité permettent de se distinguer.
  • La solidarité entre dirigeants, joueurs et supporters est la force d'un club.
  • Mais le succès peut aussi engendrer orgueil, divisions et fragilité.

Héritage

L'âge d'or du CARA (1963-1975) reste une référence pour les générations actuelles.
Il rappelle qu'un club peut atteindre les sommets grâce à la rigueur, la solidarité et la passion.
Aujourd'hui encore, le sacre de 1974 demeure une source de fierté et un modèle à suivre pour tous les Aiglons.